Napoléon III s'éprit des Pyrénées et fit plusieurs séjours de cure en compagnie de l'impératrice Eugénie. Sa grande œuvre à Saint-Sauveur sera la concrétisation d'une idée qui lui est chère : relier, grâce à un pont, les deux rives du gave de Gavarnie. D'abord « américain », puis en « fil de fer », on se décidera finalement pour un pont en pierre d'une seule arche. Commencés immédiatement, sous la houlette de M. Bruniquel, ingénieur des Ponts et Chaussées, les travaux dureront deux ans et seront terminés en juin 1861. Le tablier du pont a 68 mètres de longueur, et est situé à 63 m au-dessus du gave. L'arc qui le soutient a 42 m de diamètre. La voûte repose directement sur les rochers à pic qui bordent le gave. La hauteur du niveau de l'eau à la naissance de la voûte est de 40 m ; elle est de 63 m à la clé de voûte et de 65 m au niveau du pont. Pour perpétuer le souvenir du séjour de l'Empereur et de ses bienfaits, la Commission syndicale de la vallée de Barèges fit élever une colonne de 12 m de hauteur, surmontée d'un aigle colossal, à l'extrémité orientale du pont. La colonne, formée de 14 anneaux, est en pierre de Lourdes. L'aigle fut fait à la marbrerie de Bagnères. La hauteur totale, aigle compris, est de 14 m. La colonne porte l'inscription : « A leurs Majestés impériales Napoléon III et l'Impératrice Eugénie, les habitants de LUZ St SAUVEUR reconnaissants ». Le pont sera livré à la circulation en 1861 et Napoléon III reviendra le contempler en septembre 1863. (Wikipedia)